BOUAMRANICAE
INTRODUCTION A LA C.A.E
APPLICATION
L’entreprise commerciale " CAEK " vends deux articles A et B. Le TCR de l’exercice comptable 1999 se présente comme suit :
Société :CAEK TCR 1999
Compte |
Montant |
||
N° |
Intitulé |
Débit |
Crédit |
70 60 |
Ventes de marchandises Marchandises consommées |
2 750 000 |
3 375 000 |
80 |
Marge brute |
625 000 |
|
80 61 62 |
Marge brute Matières et fournitures consommées Services |
20 000 50 000 |
625 000 |
81 |
Valeur ajoutée |
555 000 |
|
81 63 64 65 66 68 |
Valeur ajoutée Frais de personnel Impôts et taxes Frais financiers Frais divers Dotations aux amortissements et aux provisions |
200 000 100 000 20 000 80 000 50 000 |
555 000 |
83 |
Résultat d’exploitation |
105 000 |
|
83 69 |
Résultat d’exploitation Charges hors exploitation |
24 500 |
105 000 |
88 |
Résultat de l’exercice |
20 500 |
Ce tableau ne nous renseigne pas sur le bénéfice réalisé sur la vente de chaque marchandise, ni sur les marges unitaires. Il ne nous dit pas quelle est la marchandise la plus bénéfique. D’ailleurs il ne porte aucune indication sur l’utilisation des charges.
Pour répondre à ces préoccupation il nous faut d’autres informations, telles que les quantités achetées, les quantités vendues, le prix d’achat et le coût d’achat de chaque marchandise, le prix de vente de chaque marchandise etc…
Ces informations il faut aller les chercher à l’intérieur de la société, si elle est bien organisée, sinon c’est la tchetchouka russe.
Supposons que cette société est organisée, est qu’elle a noté ses informations sur des supports que l’on retrouve au niveau de ses services (factures, bons de réception et de livraison…).
Voici quelques informations utiles :
Quantités, prix d’achat, prix de vente :
Article |
Quantités achetées |
Prix d’achat |
Quantités vendues |
Prix de vente |
A (unité) |
200 |
10000 DA/u |
200 |
12000 DA/u |
B (unité) |
150 |
5000 DA/u |
150 |
6500 DA/u |
Répartition des charges d’exploitation :
Article |
61 |
62 |
63 |
64 |
65 |
66 |
68 |
A |
11 000 |
30 000 |
120 000 |
70 000 |
12 000 |
45 000 |
25 000 |
B |
9 000 |
20 000 |
80 000 |
30 000 |
8 000 |
35 000 |
25 000 |
Nous pourrons, avec ces informations calculer :
I- DEFINITION ET OBJET DE LA C.A.E:
Définition:
La comptabilité analytique d'exploitation ( C.A.E ) est une technique quantitative de collecte, de traitement et d'interprétation des données globales concernant l'exploitation de l'entreprise.
Cette technique nous aide à prendre les meilleurs décisions pour améliorer l'exploitation d'une entreprise.
La C.A.E concerne toute l'entreprise, pour cela il est nécessaire de sensibiliser tous les agents de l'entreprise à participer au fonctionnement du système de C.A.E mis en place dans l'entreprise.
1/ La collecte des données:
Les données utilisées par la C.A.E proviennent de l'entreprise elle-même ou de son environnement. Elles peuvent être de deux types:
2/ Le traitement des données:
Le traitement des données est effectué par l'analyste. Celui-ci dispose de méthodes de traitement, que nous nous proposons d'étudier.
3/ L'interprétation des résultats du traitement des données:
Cette interprétation doit fournir tous les éléments nécessaires pour aider la prise des décisions, qui permettront l'amélioration des condition internes de l'exploitation de l'entreprise.
Cette interprétation nous permettra de:
II- LE PASSAGE DE LA COMPTABILITE GENERALE A LA CAE :
L’objectif de la comptabilité générale(CG) ne consiste qu’à constater les dépenses d’exploitation, en les classant le plus simplement possible. Tandis que celui de la CAE est de calculer des coûts, de déterminer, pour chacun des produits fabriqué, son coût de production, son coût de distribution, son prix de revient, le résultat obtenu sur sa vente, avec une signification économique aussi précise que possible.
Ce changement d’objectif amène :
Il faut ajouter à cela le fait qu’il existe entre les deux comptabilités des différences de périodicité.
Si la CG, dont la périodicité est annuelle ne rencontre pas de difficultés à enregistrer les diverses charges et les divers produits, il n’en va pas de même en CAE, où la périodicité est plus courte et généralement mensuelle.
Il faut alors répartir entre les mois concernés, les charges et les produits dont la périodicité est supérieure au mois.
III- LES CONCEPTS DE BASE:
- Dépense: c'est un décaissement, une sortie d'argent.
- Recette: c'est un encaissement, une entrée d'argent.
- Charge d'exploitation: c'est la partie de la dépense qui concerne une période déterminée.
- Produit d'exploitation: c'est la partie de la recette qui concerne une période déterminée.
- Résultat: c'est la différence entre les produits d'exploitation et les charges d'exploitation d'une même période.
- Coût: c'est un ensemble de charges concernant un produit, une matière, une marchandise ou une activité déterminé.
- Coût d'approvisionnement: il représente toutes les charges concernant la prospection, l'achat, le transport et le stockage des matières ou des marchandises nécessaires au fonctionnement de l'entreprise.
- Coût de production: il englobe l'ensemble des charges engagées pour élaborer un bien ou un service produit par l'entreprise.
- Coût de distribution: il comprend toutes les charges liées à la fonction distribution.
- Coût de revient (prix de revient) "full costing": est tout ce qu'a coûté un produit, un service ou une marchandise au stade final de sa livraison au client;
. pour une marchandise, le prix de revient = coût d'approvisionnement + coût de distribution;
. pour un produit ou un service, le coût de revient = coût de production + coût de distribution.
- Coût réel ou complet: il incorpore toutes les charges réellement engagées au moment du calcul.
- Coût partiel: il est obtenu en incorporant les charges intervenant à un stade d'analyse intermédiaire.
- Coût constaté ou historique: ce coût est calculé postérieurement au faits qui l'ont engendrés.
- Coût préétabli ou prévisionnel: il est calculé, antérieurement aux faits qui l'ont engendrés.
IV- LA FORMATION DES COUTS:
Le coût étant un ensemble de charges, pour le calculer, il faut additionner des charges.
Pour une entreprise les coûts sont calculés par activité ou par produits;
. par activité, une entreprise peut avoir les coûts suivants:
- coût d'approvisionnement (qui peut englober le coût de démarchage, le coût de stockage, ...);
- coût de production (qui peut à son tour se composer du coût de préparation des matières, coût de telle ou telle opération de transformation des matières, ...);
- coût de distribution ( qui peut contenir le coût de vente en gros , au détail, le coût d'un point de vente,...);
. par produit, l'entreprise peut calculer les coûts suivants:
- coût de production du produit A, du produit B, ...
- coût de distribution du produit x, du produit y, ...
Les coût sont calculés par périodes, il ne faut donc prendre que les charges qui concernent le coût calculé et la période concernée.
Exemple: si nous calculons le coût de production du produit A du mois de mars. Et si une charge qui concerne le produit A pour la période allant du 1er mars au 30 avril, on ne prend en considération que la part qui revient au mois de mars, pour le calcul du coût de production du produit A de cette période.
V- LA NATURE DES CHARGES PRISES EN COMPTE:
Les charges que l'on utilise en CAE, proviennent de la comptabilité générale. Celle-ci classe les charges par nature, ce classement n'est pas utile pour l'analyse.
La CAE se propose comme premier traitement de données; le reclassement des charges par destination.
La CAE utilise 3 classements indépendants les uns des autres:
1/ charges incorporables, charges non incorporables et charges supplétives;
2/ charges directes et charges indirectes;
3/ charges fixes et charges variables.
1- Charges incorporables, charges non incorporables et charges supplétives:
La CAE ne prend en considération que les charges qui sont liées à l'activité normale de l'entreprise, afin de traduire les conditions normales de l'activité, tout en chassant les charges qui ne sont pas liées à cette activité normale.
- les charges incorporables sont celles qui sont liées à l'activité normale de l'entreprise. Elles interviennent, par conséquent dans le calcul des coûts.
Ces charges sont incorporées dans les coûts et prix de revient, car elles se rapportent à l’exploitation courante et normale de l’entreprise, c’est-à-dire, à l’approvisionnement, la fabrication, la vente des biens ou services qu’elle livre sur le marché, ainsi qu’à son administration et à sa gestion. Ces charges sont incorporées, soit intégralement, soit pour une quotité différente de celle retenue en CG.
- les charges non incorporables sont celles qui ont un caractère exceptionnel qui ne les lie pas à l'activité normale de l'entreprise. Ces charges ne seront pas incluses dans le calcul des coûts.
Par leur nature ou parce qu’elles ne se rapportent pas à l’activité normale de l’entreprise, ces charges ne seront pas incorporées dans les coûts et prix de revient .
Parmi ces charges il y a:
- les taxes récupérables( TVA); - les charges qui correspondent à d'autres périodes;
- les provisions pour pertes probables, provisions pour dépréciation des stocks et des créances; - l'impôt sur les bénéfices; - l’amortissement des frais d’établissement ou d’investissements non utilisés pour l’exploitation; etc…
- les charges supplétives sont celles qui ne sont pas considérées comme charges par la comptabilité générale, et qui sont des dépenses nécessaires à l'activité normale de l'entreprise. Il est intéressant d’incorporer aux coûts et prix de revient ce type de charges.
Ce sont :
- la rémunération du travail de l'exploitant lorsqu'il ne reçoit pas de salaire, mais sa part de bénéfice (entreprises individuelles).
- la rémunération conventionnelle des capitaux (intérêts versés aux associés).
- les amortissements fictifs pour les investissements amortis.
Ce classement nous permet de chasser les charges qui ne sont pas liées à l'activité normale de l'entreprise, il permet aussi le calcul du résultat analytique.
Il existe entre les charges de la comptabilité générale et celles de la CAE, des différences d’incorporation.
N.B. – De la même façon, les produits d’exploitation seront partagés en produits incorporés (ventes nettes, prestations de services, travaux faits par l’entreprise pour elle-même) et produits non incorporés (ristournes, produits accessoires et financiers). Les profits ne sont évidemment pas incorporés. Il y a donc là aussi des différences d’incorporation.
2- Charges directes, charges indirectes:
Une fois que l'on connaît les charges utilisées par la CAE (incorporables et non incorporables), la question qui se pose est de savoir comment s'effectue le partage de ces charges entre les différents coûts des activités de l'entreprise.
- les charges directes sont celles qui ne concernent, en totalité, qu'un seul objet, produit, marchandise, matière ou activité. Elles sont affectées directement au coût de cet objet.
- les charges indirectes sont celles qui concernent plusieurs objets. Pour les inscrire aux coûts de ces objets, il faut les traiter.
Ce classement est utile pour le calcul des coûts.
3- Charges variables, charges fixes:
Si on veut apprécier la rentabilité de l'entreprise, il faut savoir comment elle couvre ses charges.
Le chiffre d'affaires( montant des ventes) d'une période doit couvrir toutes les charges et le bénéfice de la même période.
- les charges variables (opérationnelles ou d'activité) sont celles qui varient proportionnellement avec le volume d'activité. Elle sont facilement couvertes par le chiffre d'affaires.
Exemple: le coût des matières incorporées aux produits vendus, plus l'entreprise
fabrique et vend de produits et plus elle consomme de matières.
- les charges fixes (de structure) sont les charges qui ne sont pas liées directement au volume d'activité. Pour les couvrir l'entreprise doit réaliser un minimum de chiffre d'affaires.
Exemple: si l'entreprise emploie un cadre qui reçoit un salaire fixe mensuel de 40 000 DA, elle doit les payer même si elle ne produit et ne vend rien pendant ce mois. Pour que l'entreprise aspire à réaliser un bénéfice, dans ce cas, il faut que son chiffre d'affaires pour ce mois dépasse 40 000 DA.
Ce classement nous aide à apprécier la rentabilité de l'activité de l'entreprise.
VI- CONCLUSION :
La CAE répond à de multiples besoins de l’entreprise :
- en fin d’exercice, évaluation des stocks de produits de matières ;
- la connaissance des prix de revient permet :
. soit de fixer les prix de vente, d’établir des devis, de répondre à des demandes de prix ;
. soit, quand l’entreprise n’est pas maîtresse des prix de vente, de déterminer les résultats par produit et d’orienter la production et la vente vers les produits les plus rentables ;
- la réduction des coûts ;
- l’aide à la décision, quand il faut choisir d’accepter ou de refuser une commande, de fabriquer soi-même ou sous-traiter, etc…. ;
- l’orientation de la politique commerciale ;
- d’améliorer l’organisation ;
Tout enseignement de comptabilité analytique ne fait que poser des règles générales, qu’il faut ensuite adapter au cas particulier de chaque entreprise, en fonction de son activité, de son organisation, de ses politiques et de ses besoins spécifiques .
EXERCICE 1 :
Dans une entreprise à la fin d’un exercice comptable la comptabilité générale nous donne les soldes des comptes suivants :Par ailleurs nous avons les informations suivantes :
Travail demandé :
1/ classer ces charges en charges incorporables, non incorporables et supplétives ;
2/ calculer le résultat d’exploitation si les produits d’exploitation de l’exercice sont de 1000000 DA ;
3/ calculer le résultat analytique à partir du résultat d’exploitation ;
4/ quel est le montant des charges directes au coût de production.
EXERCICE 2 :
Une entreprise exploite deux lignes d’autobus (A&B). Au 31/12/1999, nous avons les soldes des comptes de charges de l’exercice comptable comme suit :
Comptes |
Débits |
Crédits |
62 Services |
70000 |
|
63 Frais de personnel 64 Impôts & taxes |
100000 |
|
18000 |
||
65 Frais financiers |
17000 |
|
66 Frais divers |
62000 |
|
682 Dotations aux amortissements |
63000 |
Valeur du stock de matières au 1/1/99 : 80000 DA ;
Valeur du stock de matières au 31/12/99 : 100 000 DA ;
Valeur des achats de matières effectués au cours de l’exercice : 375000 DA ;
Les ventes de tickets de l’année s’élèvent à : 900000 DA.
La répartition des charges et des produits sur les deux lignes s’effectue comme suit :
Désignation |
Ligne A |
Ligne B |
Désignation |
Ligne A |
Ligne B |
Ventes |
230000 |
? |
Frais de pers |
75000 |
? |
Frais finan. |
10000 |
? |
Frais divers |
28000 |
? |
Amortissem. |
15000 |
? |
Services |
2/3 |
? |
Impôts&tax. |
1/2 |
? |
Matières |
130000 |
? |
Travail demandé :
1/ calculer le résultat d’exploitation de la CG ;2/ calculer le résultat réalisé sur chaque ligne ;
3/ comparer ces résultats.
EXERCICE 3 :
Pour une période de quatre mois, pour fabriquer et vendre 100 000 de stylos à billes, une entreprise a eu les charges suivantes :
Travail demandé :
Calculer : 1/ le coût d’achat de chaque matière ;
2/ le coût de production global et unitaire ;
3/ le coût de distribution global et unitaire ;
4/ le prix de revient global et unitaire ;
5/ le résultat global et unitaire si le prix de vente unitaire et de 1,50 DA.
EXERCICE 4 :
Une entreprise fabrique deux produits. Le produit A en utilisant la matière M1, le produit B en utilisant la matière M2. Pour une période, nous avons les données suivantes :
Travail demandé : calculer :
1/ les coûts d’achat de chaque matière ;
2/ les coûts de production de chaque produit ;
3/ les prix de revient des quantités vendues pour chaque produit ;
4/ les résultats dégagés par la vente de chaque produit .
La méthode des sections homogènes __________________________________________________________________________________________
La méthode des sections homogènes ou des centres d'analyse, est une méthode de traitement des charges indirectes.
Elle consiste à repartir les charges indirectes sur les centres d'analyse, ensuite à les imputer aux coûts des objets (produits, matières, services, etc.…) sur la base des activités consacrées par ces centres aux objets achetés, produits ou vendus.
Le procédé général de cette méthode est le suivant:
1/ Déterminer le nombre des centres d'analyse (sections homogènes), par l'étude et l'analyse de l'activité et de l'organisation de l'entreprise.
La section homogène ou le centre d'analyse, est une division de l'entreprise qui correspond à un service, un atelier ou même un poste de travail, où l'activité est homogène et donc, peut être mesurée à l'aide d'une unité de mesure que l'on appelle "unité d'œuvre".
Ces sections sont classées en sections principales et auxiliaires.
Les sections auxiliaires sont celles qui font partie des fonctions auxiliaires de l'entreprise (administration, entretien...).
Les sections principales sont celles qui font partie des fonctions principales de l'entreprise à savoir: approvisionnement, production et commercialisation (exemple de section principale: achat, magasin de stockage, atelier de production, service vente, magasin de vente...).
2/ Répartition primaire: c'est la répartition des charges indirectes, prises une à une, sur l'ensemble des sections de l'entreprise, qu'elles soient principales ou auxiliaires, en utilisant des coefficients appelés " clés de répartition".
Ces " clés de répartition " sont fonction de la nature des charges à répartir et de la structure des sections.
Exemple: les dépenses de consommation d’eau (montant de la facture) peuvent être réparties entre les sections sur la base des quantités d’eau consommées par chaque section. Ces quantités seront les clés de répartition des dépenses de consommation d’eau.
3/ Répartition secondaire: elle consiste à "vider" les sections auxiliaires de leurs charges indirectes, regroupées dans celles-ci après la répartition primaire, dans les sections principales. Car les sections auxiliaires n'existent dans l'entreprise que pour aider les activités principales de l'entreprise, donc elles travaillent pour les sections principales.
Cette répartition s'effectue sur la base de clés de répartition, qui sont fonction des activités fournies par les sections auxiliaires aux sections principales.
Pour déterminer ces clés de répartition secondaire il faut analyser les activités des sections auxiliaires, afin de mesurer les parts de cette activité fournies aux autres sections. Ces parts d'activité seront les clés de répartition secondaire des charges indirectes, regroupées dans les sections auxiliaires, après répartition primaire, aux autres sections.
Une fois la répartition secondaire réalisée, nous auront toutes les charges indirectes de la période regroupées, uniquement dans les sections principales, les sections auxiliaires étant "vidées".
Les charges indirectes regroupées dans les sections principales, après double répartition, sont appelées "frais de section ".
4/ Imputation des charges indirectes aux coûts:
Pour réaliser cette imputation il faut suivre la démarche suivante:
@- Choisir l'unité d'œuvre pour chaque section par l'étude et l'analyse de l'activité de chacune. Il faut qu'il y ait une relation mathématique directe entre l'unité d'œuvre et l'activité de la section ( utilisation des méthodes statistiques de corrélation ).
@- Quantifier les activités des sections principales en nombre d'unités d'œuvre.
@- Calculer les coûts des unités d'œuvre de chaque section, en divisant les "frais de section" de chaque section par le nombre des unités d'œuvre représentant son activité.
@- Etablir les activités, mesurées en unités d'œuvre, consacrées par chaque section aux objets dont on veut calculer les coûts.
@- Imputer les charges indirectes, regroupées dans les sections principales après double répartition (frais de section), aux coûts des objets; c'est à dire inscrire la part des frais de section, qui reviennent à tel ou tel objet, sur sa fiche de coût; en multipliant le nombre des unités d'œuvre, représentant l'activité consacrée par la section à cet objet, par le coût de l'unité d'œuvre de cette section.
APPLICATION: Soit une entreprise artisanale de poterie qui fabrique et vend des cendriers et des tasses, en utilisant de l’argile et de la peinture.
Après étude et analyse de l'activité et de l’organisation de l'entreprise, nous avons déterminé et classé les centres d'analyse (sections homogènes):
- sections auxiliaires: administration et entretien;
- sections principales: section achats, atelier de préparation de la pâte d’argile (AT1), atelier de modelage (AT2), atelier de cuisson et de peinture (AT3) et une section ventes.
Les charges indirectes pour une période de 3 mois sont:
Charges |
Total |
Clés de répartition |
||||||
adm. |
entreti. |
Achats |
AT1 |
AT2 |
AT3 |
ventes |
||
Energie |
30 000 |
5% |
5% |
15% |
25% |
30% |
15% |
5% |
Frais de personnel |
96 000 |
5% |
2% |
3% |
20% |
30% |
25% |
15% |
Services |
20 000 |
7% |
6% |
19% |
9% |
12% |
9% |
38% |
Les bases des clés de la répartition secondaire sont les activités fournies par les sections auxiliaires aux sections principales:
- la section administration, a fourni, pendant la période, 10% de son activité à la section entretien, 10% à la section achats, 20% à la section AT1, 10% à la section AT2, 40% à la section AT3 et 10% à la section ventes;
- la section entretien, fournit 10% de son activité à la section achats, 10% à AT1, 40% à AT2, 20% à AT3 et 20% à la section ventes.
Le choix des unités d'œuvre s'effectue en analysant les activités des sections principales.
Section achats: son activité est l'approvisionnement de l'entreprise en matières. La matière principale étant l’argile, on peut facilement trouver une relation mathématique directe entre la quantité d’argile achetée et l'activité de la section. L'unité d'œuvre de cette section sera 1 mètre cube (m3) d’argile achetée.
Section AT1: l'activité de cette section consiste à mélanger l’argile à l’eau dans des pétrins automatiques. L'activité étant essentiellement mécanique, on peut donc trouver une relation mathématique directe entre le temps de fonctionnement des pétrins et la quantité d’argile malaxée, l'unité d’œuvre choisie sera 1heure de fonctionnement des pétrins.
Section AT2: dans cette section l'activité consiste à modeler, avec de l’argile, des cendriers et des tasses en utilisant des tourets manuels. L’activité est essentiellement manuelle. On peut donc choisir comme unité de mesure(unité d’œuvre) de l’activité de cet atelier 1 heure de main-d’œuvre directe.
Section AT3: l'activité de cette section est la cuisson et la peinture des bols et des plats. On suppose que l'activité est essentiellement manuelle, on peut trouver une relation mathématique directe entre le temps de travail des ouvriers et la quantité de produits fabriqués. L'unité d'œuvre choisie sera donc, 1 heure de main-d'œuvre directe.
Section vente: cette section s'occupe de la vente des produits fabriqués. Le meilleur moyen de mesurer l'activité des sections de commercialisation, est de la rapporter soit au montant des ventes, soit à la quantité des produits vendus, de la période analysée. L'unité d'œuvre que l'on choisira pour cette section sera une unité de produit vendue(cendrier ou tasse).
Activités des sections (en unités d'œuvre) pendant la période analysée:
- Section achats: achat de 100 m3 d’argile, donc l'activité de la section est de 100 unités d'œuvre. L'activité de la période consacrée à chaque matière est:
Total |
Argile |
Peinture |
|
Activité consacrée par la section achats aux matières |
100 |
85 |
15 |
- Les activités de la période, fournies par les autres sections aux deux produits sont:
\Sections Produits\ |
AT1 |
AT2 |
AT3 |
Ventes |
Cendrier |
1 200 |
1 500 |
1 700 |
900 |
Tasses |
800 |
1 000 |
1 300 |
600 |
Activité totale (unités d'œuvre) |
2 000 |
2 500 |
3 000 |
1 500 |
REPARTITION (tableau 1)
La répartition primaire et la répartition secondaire, ainsi que le calcul des coûts des unités d'œuvre seront exposés dans le tableau 1.
- La répartition primaire: on applique les clés de répartition aux charges indirectes.
- La répartition secondaire: on "vide" les sections auxiliaires dans les sections principales sur la base des activités fournies par les premières aux deuxièmes.
- Le calcul des coûts des unités d'œuvre, s'effectue en divisant les frais de section des sections principales par les activités (nombre des unités d'œuvre) de ces dernières.
Remarque: le coût de l'unité d'œuvre représente le montant des charges indirectes subies par une section pendant la période pour une activité égale à une unité d'œuvre.
Tableau 1: Tableau de répartition des charges indirectes:
Charges |
Total |
Sections auxiliaires |
Sections principales |
|||||
Administration |
Entretien |
Achats |
AT 1 |
AT 2 |
AT 3 |
Ventes |
||
Energie |
30 000 |
1 500 |
1 500 |
4 500 |
7 500 |
9 000 |
4 500 |
1 500 |
Frais de personnel |
96 000 |
4 800 |
1 920 |
2 880 |
19 200 |
28 800 |
24 000 |
14 400 |
Services |
20 000 |
1 400 |
1 200 |
3 800 |
1 800 |
2 400 |
1 800 |
7 600 |
TARS |
146 000 |
7 700 |
4 620 |
11 180 |
28 500 |
40 200 |
30 300 |
23 500 |
Répartition section administration |
- 7 700 |
770 |
770 |
1 540 |
770 |
3 080 |
770 |
|
Répartition section entretien |
- |
- 5 390 |
539 |
539 |
2 156 |
1 078 |
1 078 |
|
TARP 146 000 |
0 |
0 |
12 489 |
30 579 |
43 126 |
34 458 |
25 348 |
|
Nature des unités d'œuvre |
1 m3 d’argile achetée |
1 heure machine |
1 heure MOD |
1 heure MOD |
I unité de produit vendue |
|||
Nombre des unités d'œuvre |
100 |
2 000 |
2 500 |
3 000 |
1 500 |
|||
Coûts des unités d'œuvre |
124,89 |
15,29 |
17,25 |
11,486 |
16,898 |
IMPUTATION (tableau 2)
L'imputation des frais de section de la section achats s'effectuera en multipliant le coût de l'unité d'œuvre de cette section par le nombre d'unités d'œuvre consacrées par cette section à chaque matière.
L'imputation des frais de section de la section AT1 s'effectuera en multipliant le coût de l'unité d'œuvre de cette section par le nombre d'unités d'œuvre consacrées par cette section à chaque produit.
Pour les sections AT2, AT3 et ventes; l'imputation des frais de section s'effectuera de la même manière que pour la section AT1.
Tableau 2: Tableau d'imputation des charges indirectes:
section achats
Total |
Argile |
Peinture |
12 489 |
85x124,89= 10 615,65 |
15x124,89= 1 873,35 |
section AT1, AT2, AT3 et ventes
Sections |
Total |
Cendriers |
Tasses |
Frais de section de AT1 |
30580 |
1200x15,29= 18 348 |
800x15,29= 12 232 |
Frais de section de AT2 |
43 125 |
1500x17,25= 25 875 |
1000x17,25= 17 250 |
Frais de section de AT3 |
34 458 |
1700x11,486= 19 526,2 |
1300x11,486= 14 931,8 |
Frais de section de la section ventes |
25 347 |
900x16,898= 15 208,2 |
600x16,898= 10 138,8 |
CALCUL DES COUTS D'ACHAT DES MATIERES (tableau 3)
Le calcul du coût d'achat de chaque matière, se fera en ajoutant aux frais de section imputés à chaque matière, les charges directes d'achat.
Pour notre application les charges directes d'achat sont:
Charges directes |
Argile |
Peinture |
Prix d'achat |
1 000 000 |
30 000 |
Frais d'achat |
10 000 |
3 000 |
Tableau 3
: Tableau de calcul des coûts d'achat des matières achetées durant la période:
Charges |
Argile |
Peinture |
Prix d'achat Frais d'achat Frais d'approvisionnement indirectes(frais de section achat) |
1 000 000,00 10 000,00
10615,65 |
30 000,00 3 000,00
1 873,35 |
Coûts d'achat |
1 020 615,65 |
34 873,35 |
CALCUL DES COUTS DE PRODUCTION DES PRODUITS (tableau 4)
Pour calculer les coûts de production des cendriers et des tasses fabriqués pendant la période, il faut additionner les frais de section des sections de production (AT1, AT 2 et AT3) imputés à chaque produit et les charges de production directes de chaque produit.
Pour notre application les charges directes de production de la période sont:
- 80 000 DA pour les cendriers - 70 000 DA pour les tasses.
La consommation des matières pour chaque produit est:
Produits |
Argile |
Peinture |
Cendrier |
60% |
70% |
Tasse |
40% |
30% |
CALCUL DES COUTS DE DISTRIBUTION DES PRODUITS (tableau 4)
Les coûts de distribution des cendriers et des tasses, vendus pendant la période, seront constitués des frais de section de la section ventes imputés à chaque produit, et des charges de ventes directes aux produits vendus.
Les charges directes de ventes sont: 120 000 DA pour les cendriers et 80 000 DA pour les tasses.
CALCUL DES PRIX DE REVIENT DES PRODUITS (tableau 4)
Les somme des coûts de production et des coûts de distribution nous donnent les prix de revient des produits fabriqués et vendus pendant la période, en supposant que les stocks sont nuls.
Tableau 4
: Tableau de calcul des coûts de production, des coûts de distribution et des prix de revient des produits fabriqués et vendus pendant la période:
Charges |
Total |
Cendriers |
Tasses |
Charges directes: - matières: . argile . peinture - frais de production |
1 020 615,60 34 873,35 150 000,00 |
612 369,36 24 411,35 80 000,00 |
408 246,24 10 462,00 70 000,00 |
Charges indirectes: -F.S. section AT1 -F.S. section AT2 -F.S. section AT3 |
30 580,00 43 125,00 34 458,00 |
18 348,00 25 875,00 19 526,20 |
12 232,00 17 250,00 14 931,80 |
Coût de production (1) |
1 313 651,95 |
780 529,91 |
533 122,04 |
Charges directes de vente (a) Charges indirectes de vente (F.S. section ventes) (b) |
200 000,00
25 347,00 |
120 000,00
15 208,20 |
80 000,00
10 138,80 |
Coût de distribution (2) = a + b |
225 347,00 |
135 208,20 |
90 138,80 |
Prix de revient (1+2) |
1 538 998,95 |
915 738,11 |
623 260,84 |
LES PRESTATIONS RECIPROQUES:
Il arrive que les sections se fournissent entre elles des activités; ce sont les prestations réciproques. Ceci peut arriver à des sections auxiliaires ou à des sections principales ou encore entre des sections auxiliaires et principales. Le problème est de savoir quel sont les montants des charges indirectes à répartir pour chaque sections.
Exemple: soit 2 sections auxiliaires T et B et 2 sections principales SPIN1 et SPIN2. Les charges indirectes, après répartition primaire, et les clés de répartition secondaire sont dans le tableau suivant:
Sections auxiliaires |
Sections principales |
|||
T |
B |
SPIN1 |
SPIN2 |
|
TARP |
10 000 |
20 000 |
50 000 |
60 000 |
répartition section T |
-100% |
10% |
60% |
30% |
répartition section B |
10% |
-100% |
40% |
50% |
Si nous effectuons la répartition secondaire, sans faire attention aux prestations réciproques entre les sections A et B , nous obtenons les résultats suivants:
Sections auxiliaires |
Sections principales |
|||
T |
B |
SPIN1 |
SPIN2 |
|
TARP |
10 000 |
20 000 |
50 000 |
60 000 |
répartition section T |
-10 000 |
1 000 |
6 000 |
3 000 |
répartition section B |
2 100 |
-21 000 |
8 400 |
10 500 |
TARS |
2 100 |
0 |
64 400 |
73 500 |
Cette répartition est fausse, car l'objet de la répartition secondaire est de vider les sections auxiliaires; leur totaux doivent être nuls après la répartition secondaire. Donc les totaux des sections T et B ne sont pas justes, il faut donc les calculer. Pour cela il existe des méthodes, la plus utilisée est la méthode algébrique.
La méthode algébrique des prestations réciproques, consiste à poser comme inconnues les totaux des sections qui se fournissent entre elles des prestations réciproques (TetB), puis on applique les clés de répartition aux totaux inconnus. En additionnant les TARP des sections et les parts fournies par les autres sections on obtient un système d'équation avec autant d'inconnues et autant d'équations que de sections qui se fournissent des prestations réciproques.
Posons, pour notre exemple, x le total à répartir de la section T et y celui de B. En appliquant les clés de répartition données nous auront:
x = 10 000 + 10%y ou bien x = 10 000 + 0,1y
y = 20 000 + 10%x y = 20 000 + 0,1x
En résolvant ce système d'équations nous trouvons:
x = 12 121,21 et y = 21 212,12.
Dans ce cas la répartition secondaire nous donne les résultats suivants:
Sections auxiliaires |
Sections principales |
|||
T |
B |
SPIN1 |
SPIN2 |
|
TARS |
10 000,00 |
20 000,00 |
50 000,00 |
60 000,00 |
répartition section A |
-12 121,21 |
1 212,12 |
7 272,72 |
3 636,36 |
répartition section B |
2 121,21 |
-21 212,12 |
8 484,84 |
10 606,06 |
TARS |
0 |
0 |
65 757,56 |
74 242,42 |
EXERCICE 1 :
L’entreprise " TORCHE & CO. LTD " fabrique les produits S et H en utilisant deux matières M1 et M2. Pour une période d’un mois nous avons les informations suivantes :- Charges indirectes :
Désignation |
Sections auxiliaires |
Sections principales |
|||
Sections |
ADM |
Transport |
Appros |
Production |
Ventes |
TARP |
10 000 |
12 000 |
57 500 |
65 000 |
25 000 |
Répartition ADM |
- 100% |
10% |
20% |
40% |
30% |
Répartition Transport |
10% |
-100% |
30% |
45% |
25% |
Natures des unités d’œuvre |
1 kg de matière achetée |
1 unité produite |
1 unité vendue |
- Charges directes :
1/ matières : (valorisation : M1 FIFO ; M2 LIFO)
Matières |
Stock initial(coût d’achat) |
Achats |
Frais d’achat |
M1 |
100 kg à 15 DA/kg |
3500 kg à 9 DA/kg |
1200 DA |
M2 |
600 kg à 30 DA/kg |
1470 kg à 20 DA/kg |
2300 DA |
2/ autres charges directes :
Désignation \ Produits |
S |
H |
||
Quantités produites |
3500 unités |
2500 unités |
||
Main-d’œuvre de production |
2000 heures à 75 DA/h |
2500 heures à 75 DA/h |
||
Quantités utilisées : -M1 -M2 |
1150 kg 760 kg |
1820 kg 1250 kg |
||
Charges directes de vente |
16 000 DA |
14 000 DA |
||
Quantités vendues |
2950 unités |
2245 unités |
Valorisation des produits selon la méthode du CUMP de fin de période.
Travail demandé :
1/ Coût d’achat des matières ;
2/ Coûts de production des produits fabriqués ;
3/ Les prix de revient réels des quantités vendues ;
4/ La valorisation des stocks finaux.
EXERCICE 2:
La société " MAAZIZ und MIRI. gmbh " fabrique 2 produits A et B à partir de 2 matières M1 et M2. Les informations concernant l’exploitation du mois de juillet 1999 sont :
- Charges directes :
Matières : (valorisation : M1 FIFO ; M2 CUMP)
Matières |
Stock initial (coût d’achat) |
Achat du mois (prix d’achat) |
M1 |
50 kg à 12,5 DA/kg |
700 kg à 7,5 DA/kg, frais d’achat 1000 DA |
M2 |
100 u à 20 DA/u |
1200 u à 11 DA/u, frais d’achat 1200 DA |
Autres données concernant les charges directes :
Désignation \ Produits |
A |
B |
Production |
600 unités |
400 unités |
Stock initial |
270 u à 170 DA/u |
310 u à 300 DA/u |
Stock final |
90 unités |
60 unités |
Quantités utilisées : M1 M2 |
270 kg 700 u |
355 kg 590 u |
Main-d’œuvre de production à 70 DA/heure
|
600 heures 500 heures |
500 heures 350 heures |
Autres charges directes de production |
2 000 DA |
3 000 DA |
Frais de vente |
13 000 DA |
14 000 DA |
Prix de vente |
250 DA/u |
370 DA/u |
La valorisation des produits vendus s’effectue à l’aide de la méthode : LIFO
- Charges indirectes : (traitement selon la méthode des sections homogènes)
Désignation |
Sections auxiliaires |
Sections principales |
||||
Sections |
Transport |
ADM |
Appros |
AT1 |
AT2 |
Ventes |
TARP |
10 000 |
12 000 |
20 000 |
28 000 |
36 000 |
16 000 |
Répartition ADM |
- 100% |
5% |
10% |
15% |
45% |
25% |
Répartition Transport |
10% |
- 100% |
10% |
30% |
30% |
20% |
Natures des unités d’œuvre |
100 DA de matières achetées |
1 heure de MOD |
1 unité produite |
100 DA de CA réalisé |
Travail demandé :
EXERCICE 3:
L’entreprise " ZIM*ZAM*ZOUM " fabrique et vend 2 types de tablettes de chocolat de 100 grammes chacune, en utilisant 3 matières: cacao, pistaches et noisettes. Les tablettes ZOUM sont produites en mélangeant le cacao aux pistaches. Les tablettes ZIM sont produites en mélangeant le cacao aux noisettes. D’après son organisation, il a été dégagé les sections suivantes : - auxiliaire: administration;
- principales: achats; At1; At2; ventes.
Informations concernant l'exploitation du mois d'octobre 2000:
- Matières: (valorisation: cacao: ; pistaches: ; noisettes: )
Matières |
Stock initial au coût d'achat |
Achats du mois au prix d'achat |
Stock final en quantité |
Cacao |
105 kg à 122 DA/kg |
10 quintaux à 31000 DA |
105 kg |
pistaches |
160 kg à 575 DA/kg |
0,1 tonne à 510 DA/kg |
115 kg |
Noisettes |
5 kg à 820 DA/kg |
70 kg à 620 DA/kg |
17 kg |
- Les frais d'achat du mois: 12500 DA à répartir proportionnellement aux quantités;
- Consommation de cacao: proportionnellement aux quantités fabriquées;
- Les charges indirectes du mois:
charges |
total |
clés de répartition par centre de frais |
||||
administration |
achats |
At1 |
At2 |
ventes |
||
Frais de personnel |
310 000 |
4 |
5 |
10 |
6 |
6 |
Amortissements |
70 000 |
- |
1/7 |
3/7 |
2/7 |
1/7 |
Autres |
50 000 |
20% |
20% |
20% |
20% |
20% |
Nature et nombre des unités d’œuvre |
quantités de matières achetées |
heures de moe directe: ZOUM: 2000 h ZIM:3000 h |
heures machine: ZOUM:300h; ZIM: 200 h |
chiffre d'affaires |
- La section administration fournie 20% de son activité au centre achats; 40% au centre At1; 20% au centre At2 et 20% au centre ventes;
- Variation des stocks de produits (valorisation: ) et prix de vente:
Produits |
stock initial |
stock final |
production |
prix de vente |
ZOUM |
1200 tab à 60 DA/ tablette |
205 tablettes |
4600 tablettes |
90 DA/ tablette |
ZIM |
1700 tab à 50 DA/ tablette |
240 tablettes |
5400 tablettes |
80 DA/ tablette |
TRAVAIL DEMANDE:
1/ Calculer les coûts d'achat des matières;2/ Calculer les coûts de production des produits si les charges directes de production de la période, sont: ZOUM: 14800 DA; ZIM: 11200 DA;
3/ Calculer les prix de revient des produits vendus et les résultats si les charges directes de vente de la période sont: ZOUM: 5200 DA; ZIM: 3800 DA;
4/ Valoriser les stocks finals.
EXERCICE 4 :
Une entreprise fabrique 3 produits R, D et C en utilisant deux matières P et Q. Après études et analyse de son activité et de son organisation, on a dégagé les centres d’activité suivants:
- un centre auxiliaire "frais généraux";
Les centres d’activité principaux: "achats"; atelier d'usinage (at1); assemblage (at2);"ventes".
Les charges indirectes de la période sont:
- frais de personnel = 40 000 DA . Les clés de répartition sont : 10% pour le centre "frais généraux", 10% "achats", 20% at1, 40% at2 et 20% "ventes";
- Autres charges = 30 000 DA. ( 10% "frais généraux"; 10% "achats"; 30% at1; 40% at2 et 10% "ventes").
Pendant la période analysée le centre "frais généraux" a fourni 10% de son activité au centre "achats", 30% à at1, 50% à at2, et 10% à "ventes".
L'imputation des charges indirectes aux coûts des matières et des produits s'effectue sur les bases suivantes:
- pour le centre "achats" : les quantités de matières achetées pendant la période (P:500 kg à 2 DA/kg; Q:300 kg à 10 DA/kg);
- at1 : le temps de fonctionnement des machines, soit 2 000 heures pour le produit R ; 5 000 heures pour D; et 3000 heures pour C;
- at2 : les quantités fabriquées, soit : 300 unités R; 500 unités D et 200 unités C;
- "ventes" : les quantités vendues, soit 280 unités R; 440 unités D et 180 unités C.
Les frais d'achats des matières sont de 8000 DA et sont à répartir proportionnellement aux quantités achetées.
Les charges directes de production sont: R= 10000 DA; D= 12000 DA ;. C= 15000 DA.
Les charges directes de vente sont de: R= 1200 DA; D= 800 DA ; C= 1000 DA.
Travail demandé:
1/ Calculer les coûts d'achat des matières;
2/ Calculer les coûts de production des produits si les quantités de matières consommées sont:
P: 150 kg pour R; 180 pour D et 120 pour C;
Q: 90 kg pour R; 100 kg pour D et 70 kg pour C;
3/ Calculer les prix de revient des quantités vendes pour chaque produit;
4/ Valoriser les stocks finals.